Dans le capitalisme financier dominant actuellement en France les intérêts des actionnaires et ceux des salariés sont très souvent incompatibles. La valeur des actions et celle des dividendes augmente souvent à la suite des réductions des effectifs et de licenciements massifs. L’introduction de représentants des salariés dans les conseils d’administration est, sans doute, une excellente mesure dans ce contexte.
Une autre mesure simple serait d’instaurer un bonus malus sur la taxation des dividendes. Les dividendes versés aux actionnaires d’une entreprise ayant embauché dans l’année verraient leur taxation allégée selon une formule à mettre au point (par exemple ceux d’une entreprise ayant embauché 5% de ses effectifs seraient entièrement détaxés). Au contraire, les dividendes d’une entreprise ayant réduit ses effectifs seraient surtaxés. Ainsi, par exemple, une entreprise ayant réduit ses effectifs de plus de 5% verrait ses dividendes taxés à 100%. Chaque année le mécanisme devrait être revu de manière à ce que les surcroîts de taxes financent les déductions. Il est clair que la valeur des actions des entreprises dont les dividendes seraient peu taxés devrait augmenter.
Ainsi s’établirait une solidarité entre salariés et actionnaires. Les dirigeants chercheront toujours à améliorer les bénéfices de l’entreprise mais il la rechercherait prioritairement par une augmentation du chiffre d’affaires.
Hervé Nifenecker
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