Conclusion de la réunion du 20 Mars par Michel Destot

Le cercle « Inventer à gauche », que je préside, était réuni le 20 mars à Paris pour un temps de travail et d’échanges sur l’état de l’opinion en France, l’Europe et l’entreprise.

En conclusion de ce séminaire, j’ai tenu à rappeler que face à la crise que nous traversons, la réponse ne sera ni française ni simplement européenne. Elle sera appropriée si elle est mondiale, internationale. Or, il n’existe pas de véritable gouvernance mondiale.

Fixer un cap, donner une orientation : il s’agit aujourd’hui de dire quel modèle d’organisation de notre société au plan mondial, quel modèle de croissance en termes économique, social et environnemental, nous souhaitons proposer.

J’ai la conviction que c’est à l’espace le plus proche et le mieux adapté de réaliser la synthèse, à savoir l’Union européenne.

Je retiendrais en ce sens les axes de travail évoqués lors de nos travaux par Philippe Jurgensen, parmi lesquels :  l’Europe de la connaissance et de l’innovation que la gauche se doit aujourd’hui de porter ; le nécessité d’une réaction européenne commune face à la crise via un grand emprunt investi de façon créative ; la défense d’un modèle européen et mondial, en particulier sur le plan social et environnemental (normes sociales, politique énergétique commune, etc.).

Recréer une espérance à l’échelle de la planète

Concernant l’entreprise, je voudrais souligner que l’individu doit y retrouver toute sa place, de même que l’entreprise elle-même doit avoir toute sa place au cœur de nos territoires.

C’est un enjeu majeur des réformes à venir dans notre pays.

Le développement de nos territoires passe par le lien avec l’entreprise.

Il nous revient aujourd’hui de porter un nouveau concept d’entreprise européenne.

Comme il nous revient de réhabiliter l’entrepreneur, l’ingénieur et les travailleurs, de remettre à sa juste place le banquier… Sans quoi nous ne regagnerons la confiance de personne.

Car il est clair qu’on ne mobilisera pas nos concitoyens ces prochains mois uniquement sur des plans de relance et des taux de croissance.

C’est une espérance à l’échelle de la planète que nous devons être capables de proposer, laquelle passe notamment par la réduction de la fracture entre les pays du nord et du sud, par la lutte contre le naufrage écologique annoncé, par la promotion d’une culture aux couleurs du monde.

La réponse social-démocrate que nous voulons apporter est à ce prix, elle vise à réconcilier politique et éthique, l’économie, le social et l’environnemental.

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