Je vous invite à prendre connaissance de l’interview que j’ai accordée à l’AEF, agence de presse spécialisée sur l’éducation, l’enseignement supérieur, la recherche, l’innovation…
Je reviens notamment sur la publication de mon dernier ouvrage « 2012-2017 : quel avenir pour l’enseignement supérieur et la recherche ? ».
« Les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche ont été trop négligés dans les réformes entreprises au cours des cinq dernières années. Nous devons donc rétablir la confiance avec eux. » C’est ce que déclare Michel Destot, député-maire PS de Grenoble (1), dans une interview accordée à AEF à l’occasion de la parution, lundi 16 avril 2012, de son ouvrage intitulé « 2012-2017 : quel avenir pour l’enseignement supérieur et la recherche ? », et dont il commente les dix propositions (2).
En matière de recherche privée et partenariale, Michel Destot souhaite « doubler le nombre d’ETI » (entreprises de taille intermédiaire), « étendre le crédit impôt recherche aux dépenses d’innovation » et concentrer les pôles de compétitivité sur « une dizaine de grands pôles urbains et régionaux ». Dans le domaine de la recherche publique, il est partisan de restaurer « l’évaluation par les pairs », d’ « unifier les moyens aujourd’hui dispersés », de remettre les organismes publics au coeur du « soutien à des recherches ‘à risque’ » et d’assurer aux doctorants des « moyens décents » et des « débouchés suffisants ». Il évoque aussi l’enseignement supérieur, dont il faut « démocratiser davantage l’accès, ce qui suppose de s’attaquer aux deux problèmes majeurs que sont l’orientation et l’échec en premier cycle ». Il appelle de ses voeux deux « mesures fortes » : « établir un contrat d’autonomie entre l’État, l’université et les territoires » et « rééquilibrer la gouvernance et restaurer la collégialité au sein de l’université ».
Téléchargez : Dépêche AEF Michel DESTOT Il faut rétablir la confiance
(1) Diplômé de l’Ensam (École nationale supérieure des arts et métiers), docteur en physique nucléaire, chercheur puis directeur de recherche au CEA Saclay puis à Grenoble, Michel Destot a créé et dirigé une start-up de haute technologie qui est devenue une ETI (entreprise de taille intermédiaire). Il est aujourd’hui député-maire PS de Grenoble. Il est également président du Conseil national du Parti socialiste, du cercle de réflexion politique « Inventer à gauche » et de l’AMGVF (Association des maires de grandes villes de France). Il est par ailleurs l’auteur d’un essai de la Fondation Jean Jaurès, intitulé « ETI et PME : pour une innovation compétitive » (septembre 2011).
(2) « 2012-2017 : quel avenir pour l’enseignement supérieur et la recherche ? ». Michel Destot, Fondation Jean-Jaurès, collection « Les Essais » (www.jean-jaures.org). Les dix mesures préconisées dans l’ouvrage sont :
– « développer la professionnalisation de l’enseignement en revalorisant les filières courtes ;
– adopter une loi d’orientation de l’enseignement supérieur faisant de la lutte contre l’échec universitaire une priorité ;
– améliorer la condition étudiante, notamment par des aides financières plus importantes sur critères sociaux ;
– engager notre pays dans la définition d’une véritable stratégie européenne de recherche ;
– instituer un ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation industrielle (MESRII) chargé de mener à bien la nouvelle stratégie nationale et régionale de la recherche et de l’innovation ;
– mieux répartir et sécuriser les ressources des universités par des plans quinquennaux avec l’État et les régions ;
– dynamiser et rationaliser la carte de la recherche afin de renforcer l’attractivité de notre pays et de ses territoires ;
– faciliter le rapprochement entre les grandes écoles, l’université et les centres de recherche ;
– mobiliser des financements autour de thématiques nouvelles et de projets d’avenir ;
– réformer les dispositifs d’aide à l’innovation pour stimuler le développement d’établissements de taille intermédiaire innovants. »
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