Appel au vote du second tour !

Nous, membres du club progressiste et européen, « Inventer à gauche », appelons à voter le 24 avril pour Emmanuel Macron, comme nous l’avons fait en 2017.  Non pas parce que le bilan du président sortant est exempt de tous reproches, ni sa façon de gouverner, « en même temps », souvent distante et parfois brutale. Son pari de réduire les extrêmes, après avoir bouleversé le paysage politique, a même échoué contrairement à son engagement. Tout au contraire les extrêmes progressent en France comme dans beaucoup de pays européens. 

Aujourd’hui, plus qu’hier encore, le danger de voir la France présidée par Marine Le Pen ( MLP) est donc grand. Face à un péril imminent nous ne pouvons pas, en sociaux démocrate assumés, rester les bras croisés.

Tous aux urnes !

 Pour empêcher la fille de Jean –Marie   Le Pen de recevoir son père, en grandes pompes, à l’Elysée ! Le chemin a été long mais la victoire est proche nous dit en substance MLP. 

C’est avec ce cri du cœur que les masques tombent. 

Non, elle n’est pas la rassurante Mutti, à la Merkel ! Elle reste cette femme d’une extrême droite dure, qui, sur le fond, n’a en rien changé. Contrairement à ce que parfois imprudemment ou, pire, complaisamment on entend sur les plateaux de télévision. 

Qu’un en juge !

L’immigré reste son obsession. Il se verra privé de droits, d’allocations et même de soins, réduit à n’être qu’une ombre, bien commode pourtant, pour occuper de si nombreux métiers ingrats. Elle en fera un objet de référendum, dont la finalité sera totalement détournée, dans un sens plébiscitaire, flattant tous les instincts les plus sombres de l’être humain. Pour cela, elle proposera la modification de très nombreux articles de notre Constitution, bousculant des règles découlant de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et du bloc constitutionnel. Des changements lourds qui violeront nos engagements internationaux et seront en pleine contradiction avec nos valeurs.

Comme s’annoncent violentes ses propositions sur la nationalité. Qu’on se le dise, elle engagera une réforme radicale brisant la loi du sol et ouvrant la voie à celle du sang. Vieux rêve de l’ultra droite !

La bataille s’annoncera dure et fracturera un peu plus une société déjà fragilisée. Alors même que nos compatriotes ont besoin d’apaisement et qu’on réponde à leurs réelles préoccupations, devant l’angoisse de la fin du mois, souvent le 15 d’ailleurs, et face à la menace de la guerre étendue à toute l’Europe, depuis l’agression de la Russie en Ukraine. Paradoxe révélateur alors même que MLP dit à l’envi que le pouvoir d’achat est le vrai sujet !

 Le pouvoir d’achat, nouveau cheval de bataille trompeur et fallacieux. Trompeur car il masque la réalité du programme et fallacieux tant il est fait de promesses démagogiques, non financées, et qui ne peuvent qu’aggraver lourdement notre déficit et notre dette déjà colossale. A un vrai problème de fausses solutions ! Comme pour la retraite : il est plus facile de raser gratis que d’affronter le réel, seule solution pour aller à l’idéal comme le cite, avec justesse, Emmanuel Macron, en reprenant la formule de Jaurès. 

Son projet est aussi la destruction de l’engagement européen de la France, de la construction d’une Europe dont on voit bien que, devant   la menace russe et chinoise mais aussi les valses–hésitations de notre allié américain, elle est le vrai rempart qu’il faut renforcer plus que l’affaiblir.  Son alliance des Nations marque la fin de l’Union européenne et le retour au choc des nationalismes et à l’égoïsme sacré. 

Quant à sa vision de l’architecture de sécurité en Europe plaider pour un rapprochement entre l’Otan et la Russie, idée qui aurait pu être fructueuse il y a 30 ans, elle est totalement déconnectée de la réalité géopolitique d’aujourd’hui. Elle dénote plutôt de sa fascination devant   une démocratie « ilibérale » à la Viktor Orban et à la Mattéo  Salvini. Pas très rassurant quand on prétend être le Chef des armées et conduire la politique étrangère d’un pays doté de l’arme nucléaire, membre permanent du Conseil dé sécurité. 

Elle peut séduire, hélas !, dans une période de désarroi et de rejet de la politique ; Mais depuis Brecht et « la Résistible Ascension d’Arturo Ui » on sait ce qu’il en coûte.

Voter pour Marine Le Pen aurait pour conséquences d’accroître les divisions du pays déjà fortes, de l’affaiblir gravement en Europe, de rendre plus difficile la situation de celles et ceux mêmes qui veulent la soutenir.

Marine le Pen a faux sur nombre de sujets et surtout tout cela sonne faux !