Billet d’humeur suite à l’intervention du Président de la République

Triste semaine pour notre pays.

Non seulement l’intervention télévisée du Président de la République, annoncée à grands coups de trompe, n’a pas tenu ses promesses- c’est d’ailleurs bien normal, car à force d’user et d’abuser de la parole, elle s’use- mais également, l’annonce du retour de la France dans les structures intégrées de l’alliance, sans contrepartie réelle et sans qu’on réfléchisse à l’avenir de la défense européenne a montré, une fois de plus, que le chef de l’État, brillant orateur, n’a pas pleinement pris la mesure de la charge qui est la sienne.

Revenons un instant sur l’entretien du président re la République.

Outre les approximations et les erreurs de fond, rien. Sinon la confirmation de la poursuite d’une politique au profit des plus favorisés et l’enfermement dans un choix de politique économique absurde, hypothéqué dès le départ par le cadeau du paquet fiscal. Une politique qui, aujourd’hui, fait du surplace, de surcroît sur une seule jambe.

Bien sûr, il faut retrouver de la compétitivité et redonner à notre pays le goût de l’innovation et de la recherche ; bien sûr, il serait erroné de s’enfermer dans une logique de protection de notre marché intérieur ! Mais enfin, pourquoi refuser la réalité : il y a en France un sérieux problème de consommation et de pouvoir d’achat. Nos voisins, qui sont à la fois nos principaux clients et fournisseurs, le Président semble l’avoir oublié, ont choisi d’avancer, eux, sur deux jambes : celle de l’investissement et celle de la consommation. Comme notre partenaire américain, d’ailleurs.

Mais on préfère leur donner, de façon quelque peu inélégante et peu diplomatique, des leçons.

Décidément, l’arrogance qu’on prête à notre pays est revenue en force.

Au bout du compte, tout cela semblait tenir, encore une fois, plus d’une opération de marketing politique que d’une réflexion au fond, dans un moment si grave. Triste, triste réalité, les mois passent ; notre hyper-président se révèle-t-il vraiment à la hauteur de la tâche qu’attendent de lui les Français ?

Si on se fie aux sondages, les français commencent à en douter.