Mercredi soir, lors du 5ème dîner d’Inventer à Gauche dont la thématique était « le traitement médiatique des collectivités locales par les médias nationaux », Gilles Leclerc, Président de la chaîne parlementaire Public Sénat était notre invité.
Après avoir œuvré au sein de médias généralistes tels que RMC, RTL, France 2 et France 3, Gilles Leclerc dirige aujourd’hui cette chaîne publique qui compte une cinquantaine de salariés (dont 25 cartes de presse), disposant d’un budget de 16 millions d’euros qui propose une offre de programmes large et intéressante.
S’agissant du format, Gilles Leclerc a notamment insisté sur les dimensions citoyenne et civique de cette télévision qui vient de fêter ses 10 ans d’existence et dont la ligne éditoriale laisse une large place au débat. Il a rappelé que le traitement de l’information s’agissant des « gouvernements locaux » est bien évidemment au cœur des thématiques de la chaîne Public Sénat qui se doit de jouer un rôle important en matière de couverture médiatique des événements et de l’actualité des collectivités. Ainsi, ces derniers mois avec la réforme de la taxe professionnelle et des collectivités locales, les élections régionales, la chaîne a largement évoqué les « gouvernements locaux » en consacrant par exemple près de 70 heures de programmes sur le thème des élections régionales.
J’ai profité de cette occasion pour exprimer le regret de voir que les politiques locales, qui méritent un plus grand intérêt et une meilleure considération, ne bénéficient pas d’une plus grande « mise en lumière » de leurs actions de la part des médias nationaux.
J’ai illustré mon propos en évoquant le thème de l’immigration dont le sujet est souvent abordé par les médias sous un angle négatif et péjoratif (flux migratoires, immigration illégale et irrégulière…) alors que des choses formidables (sur le plan économique, culturel, artistique…) se passent dans nos villes et que les médias ne s’en font que rarement l’écho.
J’ai aussi mis l’accent sur les innovations et les expériences locales réussies qui mériteraient d’être généralisées et portées au plan national (par exemple « Parler bambin » à Grenoble) et dont le traitement dans les médias nationaux reste insuffisant.
Michel DESTOT, Président d’Inventer à gauche
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